Dans les premiers temps de Chicoutimi, le moyen de communication entre les deux rives du Saguenay était assez primitif. Les longs canots que l’on utilisait au début firent place à des chaloupes et des chalands pour transporter animaux et marchandises. Plusieurs habitants de Chicoutimi et de Sainte-Anne s’improvisaient traversier afin d’accommoder les résidents des deux rives. Chacun chargeant un tarif différent, des citoyens vont porter plainte auprès des autorités municipales pour veiller à la régularisation des prix et des heures de traverse. Le 17 avril 1865, le conseil du Comté de Chicoutimi vote un règlement qui fixe les points de départ et d’arrivée de la traverse, les prix des passagers et l’obtention d’une licence pour tous ceux qui voudront agir comme traversier. Cette licence au coût d’une piastre est délivrée au mois d’avril et le détenteur doit tenir sa ligne de la débâcle aux premières glaces. De plus, ils doivent effectuer cinq traverses par jour de la semaine et trois le dimanche. Ce moyen de transport par chaloupe persistera jusqu’à l’automne 1874. Par la suite, le bateau à vapeur prendra la relève jusqu’à la construction du pont de Sainte-Anne en 1933.

Source: Société historique du Saguenay, P002, S7, SS1, P00221-3